Les dangers de l’huile de colza : faut-il s’en méfier ?

huile colza

L’huile de colza, on la retrouve partout : dans nos vinaigrettes, nos poêlées de légumes et même dans certains gâteaux. Réputée pour sa richesse en oméga-3 et son profil nutritionnel intéressant, elle est souvent présentée comme une alternative plus « saine » que l’huile de tournesol ou de palme. Pourtant, certaines voix s’élèvent et mettent en avant ses possibles dangers. Alors, qu’en est-il vraiment ? Décryptons tout ça ensemble, sans panique inutile mais avec lucidité.

Pourquoi l’huile de colza est-elle si populaire ?

Avant d’aborder les aspects plus critiques, il faut comprendre pourquoi elle est si présente dans nos placards. L’huile de colza contient un excellent équilibre entre oméga-3 et oméga-6, ce qui en fait une alliée pour la santé cardiovasculaire. De plus, elle est moins saturée que d’autres huiles, ce qui séduit les personnes soucieuses de leur cholestérol ou de leur ligne.

Elle est également abordable, polyvalente en cuisine et bénéficie d’une image « naturelle ». Mais comme souvent, ce n’est pas parce qu’un produit a une bonne réputation qu’il est sans failles.

Des dangers liés à la transformation industrielle

Dans sa version vierge, l’huile de colza est obtenue par pression à froid et conserve ainsi une bonne partie de ses qualités nutritionnelles. Le problème, c’est que la plupart des huiles que nous trouvons en supermarché sont raffinées. Ce processus industriel, qui vise à stabiliser l’huile et à allonger sa durée de conservation, altère une partie des nutriments et peut générer des résidus chimiques indésirables.

De plus, la chaleur utilisée lors du raffinage peut transformer certains acides gras et produire des composés potentiellement néfastes. Voilà pourquoi de nombreux nutritionnistes conseillent de choisir des huiles de colza bio et vierges, et d’éviter la cuisson à haute température avec ce type d’huile.

L’acide érucique : une ancienne inquiétude

Si vous vous êtes déjà intéressé à l’huile de colza, vous avez peut-être entendu parler de l’acide érucique. Cet acide gras présent naturellement dans certaines variétés de colza était pointé du doigt dans les années 70 pour sa toxicité possible, notamment pour le cœur. Heureusement, aujourd’hui, les variétés utilisées en Europe sont sélectionnées pour contenir des taux très faibles d’acide érucique (inférieurs à 2 %), ce qui rend l’huile de colza actuelle beaucoup plus sûre.

Cette inquiétude est donc surtout historique et ne concerne plus les huiles modernes commercialisées. Mais la peur reste parfois ancrée dans l’esprit collectif.

Des risques si mal utilisée en cuisson

L’huile de colza a un point de fumée assez bas (environ 170 °C pour la version vierge). Si vous l’utilisez pour frire ou saisir des aliments à feu très vif, elle peut fumer et générer des substances toxiques comme les aldéhydes, connus pour être irritants et potentiellement cancérigènes.

Il vaut mieux la réserver aux assaisonnements ou à une cuisson douce. Pour les cuissons plus intenses, tournez-vous plutôt vers l’huile d’olive ou de coco, qui suppo

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